Jacques BOULLIER, dit VASSELIN

 

Né à Metz, Moselle en 1928. Vit et travaille à Manosque. Homme modeste, artiste discret, il élabore dans son atelier des Garidelles une oeuvre à la fois complexe et limpide.

 

Plasticien D.E.N. B.A. de l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon. Il y rencontre Jacques Truphémus, André Cottavoz et Françoise Juvin entre autres. La peinture de Vasselin porte les stigmates de son époque. Il est un témoin mais aussi un indéniable vecteur d’émotions et de poésie.

Il exposera en France, Autriche, Yougoslavie, Italie,  Royaume-Uni, Allemagne …

Il est décédé en février 2021.

 

1939 ‑ 1943 Ecole Municipale des Beaux-Arts de Troyes ‑ cours du soir

1945 ‑ 1949 Ecole des Beaux-Arts de Lyon ‑ Diplôme de fin d’études, section sculpture

1949 ‑ 1952 Université Permanente d’Architecture de Lyon

1964 ‑ 1968 Céramiste

1969 ‑ 1974 Plasticien au C.E.S.I. (Centre d’Etudes Supérieures Industrielles de Lyon)

1975 ‑ 1987 Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts d’Aix‑en‑Provence

Depuis 1988, intervenant à l’Université du Temps Disponible d’Aix Marseille

 

EXPOSITIONS

1955      L’Art dans l’Eglise, Douvaine

1959      Granges de Servette, Haute‑Savoie /Maison du Peuple et de la Culture, Annecy

1960      Granges de Servette, Haute‑Savoie / Palais St Pierre, Lyon

1961      Galerie Caracalla, Lyon / Galerie Alsacienne, Mulhouse

1963      Galerie St Georges, Lyon

1964      Galerie St Georges, Lyon /Granges de Servette, Douvaine, Haute‑Savoie

1967      Cité Universitaire, Lyon / Université d’Architecture & Urbanisme, Lyon

1968      Maison de la Culture, Grenoble

1969      Centre Culturel de Goutelas, Loire / Centre Culturel de Bagnol sur Cèze/ Sculptures dans la Ville de Lyon / Institut Français de Gratz, Autriche/ Centre Culturel Français de Ljubljana / Institut Français de Zagreb, Yougoslavie

1970      Exposition de groupe, Granges de Servette, Douvaine, Haute‑Savoie

1971      Festival International de Ljubljana,Yougoslavie / Formes et Langages, Uzès, Gard

1979      Présence Contemporaine, Aix en Provence / Présence Contemporaine, Rome

1980      Maison de la Culture, Firminy, Loire / Galerie Lucette Herzog, Aix en Provence

              Présence Contemporaine, Aix en Provence

1981      Centre Culturel Français, Rome

1985      Musée Granet, Aix en Provence

1986      Hochey‑Gallery, Farnham / Bristol Polytechnic, Bristol, Royaume Uni

1987      Howard Gardens Gallery, Cardiff, Royaume Uni

1988      Fondation Vasarely, Aix en Provence

1989      Fondation Vasarely, Gordes, Vaucluse

1991      Fondation Vasarely, Gordes, Vaucluse

1994      Présentation de Travaux à Manosque, Alpes de Haute Provence

1995      St Félix de Lauragais, Toulouse

1996      Centre d’Art de Rousset, Bouches du Rhône /Art Contemporain, Marseille

2000      Rétrospective St Marc Jaumegarde, Aix en Provence

2001      Exposition internationale de groupe, Stockholm/  ’40 ans de peinture’, Fourques Arles

2003      Art Contemporain à AUBIERE (Clermont Ferrand)/Aix-en-Provence: Expo Vasselin – Espace Sextius/ Châteauneuf-Le-Rouge, Bouches du Rhône /Expo Vasselin  Fondation Carzou de Manosque

2004      Galerie Brangs et Heinrich, Leinfelden, Allemagne

2005 _ Galerie Susini, Aix en Provence

2008   Cinquantenaire du musée des Granges de Servette

 

ŒUVRES

L’autel de l’Eglise de Ballaison, Haute-Savoie

Les Granges de Servette à Chens-su-Leman

Musée Granet, Aix en Provence

Mairie de Fourques (Arles)

Mairie de St Marc Jaumegarde (Aix en Provence)

Agence d’Architecture Robert Claude à Fourques

Musée de Château Neuf le Rouge

Suprano à Aix en Provence

Pauker à Mirabeau

 

SCULPTURES

Le Christ de l’Eglise de Loisin, Haute-Savoie           

La Vierge de Vasselin, Isère

Le Bronze de la maison de F. Mistral à Maillane

La Fontaine de la Maison des Syndicats à Arles

 

Ouvrage : 

VASSELIN  – La peinture au doigt et à l’œil – juin 2002
BIOGRAPHIE : VASSELIN par Pierrre LUTRIN, Edition Mémoire des Arts Lyon

Préface : Alain Vollerin – Textes Pierre Lutrin

Ecoutons-le évoquer sa singulière personnalité :  » Si je devais remplir un curriculum vitae, il y aurait des blancs partout, des absences de plusieurs années, comme pour ces gens qui reviennent de prison ou d’un coma. La plupart du temps je ne sais plus où j’étais, et c’est peut-être que je n’y étais pas vraiment « .  A l’école des Beaux-Arts de Lyon, il fit la connaissance de ceux qui s’illustrèrent sous l’oriflamme des Sanzistes : Jacques Truphémus, André Cottavoz, Jean Fusaro, Pierre Coquet, Françoise Juvin, etc. La peinture de Vasselin porte les stigmates de son époque. La spiritualité dans l’art n’étant plus à la mode, sa quête de l’ange peut agacer certains esprits grégaires. Vasselin est un témoin, mais aussi, un indéniable vecteur d’émotion et de poésie.

L’auteur : Pierre Lutrin, s’est plongé dans le monde de l’art au moment de son passage à la retraite – inactivité programmée transformée en activité intense. Il est le créateur et le responsable bénévole d’un groupe de quarante peintres de la région PACA qui œuvrent avec Vasselin.

 

Contact :  vasselin@vasselin.org

www.vasselin.wordpress.com

 

Passage de l’ange à la fondation Vasarely

Vasselin, dans la trace originelle, mêle au divin le mystère du signe, pour blanchir le silence d’un battement d’aile : ce blanc originel qui serait la seule image concrète du passage de l’ange. Echafaudant son théorème entre le peint et l’écrit, Vasselin met en « scène », au travers du chaos, du bouillonnement, du magma premier, une cosmogonie qu’éclaire le vol de l’ange, page blanche entre deux empreintes humaines. Dans la matière en gemmation, lacérant, modelant au sein des forces vives, les espèces métalliques ou liquides en concrétion, il confronte au volcan calligraphique surgissant, un graphisme en pulsion. Equilibriste à la quête d’un commencement (point de fuite de la chute libre) il se rit de Parménide et crée des instantanés, stigmatisés dans un matériau fluide: brèches de lumière, pentes douces ciselées dans la glace, fossilisées, cadencées dans le poids de la couleur. Et, la rencontre dans leur course des éléments déchaînés vient blanchir au rivage de Prométhée. Dans cette fulgurance où « la couleur s’écrit pour se faire signe jusqu’à devenir illisible » s’unissent mort et transcendance. Langage du Voir qui nomme, du Signe qui appelle au Dire, à l’insigne du Divin. Obsessionnelle pénombre auréolée de pouvoirs célestes : l’ange apparaît, ouvrant les ailes de l’Olympe à cet Hermès, dieu tatoué des premiers caractères de l’écriture, tué par la flèche rigide de la Syntaxe. « L’ange, cette réalité incontournable qui permet de dialoguer avec l’invisible » selon Vasselin, le porte vers ce commandement des Surréalistes : « Errez, à vos côtés viendront se fixer les ailes de l’augure. »