Né le 16 Août 1928 à Belfort, Bernard Gantner dessine remarquablement bien dès l’âge de 6 ans. Son don se développe sous l’œil du conservateur du Musée de Belfort; à 10 ans, il veut dévouer sa vie à la peinture. C’est Claude Roger-Marx qui, en lui décernant le ‘Prix de la Critique’ en 1961, le lance vers une grande carrière internationale : 50 Expositions personnelles au Japon, 60 aux Etats-Unis, une dizaine au Canada, expositions en Angleterre, et dans toutes les grandes villes de France. L’artiste a édité une dizaine de livres de bibliophilie (eaux-fortes et lithographies) souvent avec la collaboration de Claude Roger-Marx, l’écrivain et critique culte le plus réputé des années cinquante.
Expositions particulières aux Wally Findlay Galleries (Paris, New York, Chicago, Palm Beach, Beverly Hills) de 1974 à 1993; Buschlen Mowatt Fine Arts (Vancouver) de 1986 à 1998; Vision Nouvelle, expositions itinérantes au Japon de 1986 à 1995. Rétrospectives au Château de Val, Abbaye de Baume les Dames, Musée Florival à Guebwiller, Mulhouse, Strasbourg, Vittel, Chicago, Bâle. Exposition à Tokyo en 2001. Nombreuses expositions au Centre International d’art et d’animation, Le Poët Laval, dans la Drôme. Nombreux achats par des musées en France et à l’étranger.
En 1993, Bernard Gantner ouvre à Lachapelle-sous-Chaux, dans le territoire de Belfort, un musée : le Musée Gantner* où il présente ses huiles et aquarelles, ainsi que sa collection personnelle d’objets archéologiques indiennes, khmères, chinoises, égyptiennes, grecques, romaines, paléo-américaines, océaniennes et sa collection d’incunables. En architecte, il a créé des salles largement ouvertes sur la nature invitant l’œil à un va-et-vient sur le monde réel et le monde interprété.
En 1995, il ouvre au public sa création artistique de 40 Ans, son jardin vallonné de 20 Hectares au pied des Vosges qu’il continue à « sculpter » passionnément en creusant de grands étangs, créant ponts en bois et bassins japonais avec 350 tonnes de rochers, développant une extraordinaire forêt de mousses que l’on ne voit généralement qu’au Japon.
En 1998 : Légion d’honneur. Ouverture de l’Espace Gantner à Bourogne où l’artiste a fait une donation de son œuvre lithographique : plus de 550 lithographies ainsi que des eaux-fortes. Importante émission télévisée en 1994 par France 3 dans le cadre de Cilao « Les Alsaciens célèbres hors de l’Alsace ».
En 1999, toujours au Genechey, il crée un arboretum avec plus de 800 espèces du monde entier étiquetés en 3 langues.
En 2000, il crée un parc animalier où il introduit, dans ce milieu naturel, rennes, cerfs sikas du Japon, bambi, fallabellas et autres espèces rares.
Bernard Gantner continue de peindre tous les jours les paysages de sa région, la neige, l’eau et la végétation sous toutes leurs formes et dans toutes les saisons, affectionnant les vieilles fermes enneigées en hiver sur fond de sapins dans les Vosges.
Il n’a pas oublié sa rencontre avec le Dr Jacques Miguet qui l’a fait exposer à l’Hôtel de la Poste de Douvaine en 1956 et 1957 vendant toutes ses toiles : son premier succès.
Il renoue avec la Haute-Savoie puisque durant l’été 2008, il a exposé à la Galerie Fert à Yvoire, sur les bords du Lac Léman.
Bernard GANTNER est décédé en 2018
EXPOSITIONS PERSONNELLES
1952 à 1956 Galerie Saint-Placide, Paris,
1956-1957 Hôtel de la Poste, Douvaine,
1959-1962 Galerie Espace, Paris,
1959 Galerie Ganzoni, Genève,
1963-1972 Galerie Guiot, Paris, .
1966-1972 Madden Gallery, Londres,
1967 Musée Unterlinden, Colmar,
1973-1977 Galerie Alpha, Vevey,
1973 Galerie A.C.B., Genève,
1973-1977-1978-1986 Wally Findlay Galleries, New York,
1974-1976 Wally Findlay Galleries, Palm Beach (Floride),
1974-1976-1979-1991-Wally Findlay Galleries, avenue Matignon, Paris,
1982-1975 Wally Findlay Galleries, Chicago,
1976 Galerie Vision nouvelle, Paris,
1977 Galerie Arcades, Luxembourg,
1978 Wally Findlay Galleries, Beverly Hills,
1980 1978-1984 Galerie du Faubourg, Porrentruy,
1983-1986 Vision nouvelle, expositions itinérantes, Japon,
1987 Rétrospective Bernard GANTNER, Musée Georges-Garret, Vesoul,
1987 Buschlen-Mowatt, expositions itinérantes, Vancouver, Japon,
1989-1990 Canada et États-Unis,
1989 Rétrospective Bernard GANTNER, Foyer rural de Bourogne, Musée de Fontainebleau,
1992 Centre culturel de Delle, abbaye de Baume-les-dames, espace Moselle de Bruxelles,
2000 Rétrospective château de Val, Lanobre 15
2001-2002 Paysages de neige, galerie Francis Barlier, rue Penthièvre Paris
2004 Invité d’honneur au salon Amarin à Saint Amarin 68
2008 Œuvres de 1954 à 2008 Galerie Fert 74 Yvoire
2009 Invité d’honneur à la biennale d’art contemporain de Charquemont 25.
2011 Rétrospective musée GANTNER Lachapelle-sous-Chaux,musée des Beaux Art de Belfort
2013 Exposition de lithographies galerie Jean Tisserand à Port sur Saône 70.
2014 Dessins, Galerie Fert, Yvoire,
2016 Rétrospective au Musée Gantner
EXPOSITIONS COLLECTIVES
1958 Musée des Granges de Servette
1965 Galerie Au Souffle de Paris, Saint-Louis (Haut-Rhin)
1992 De Bonnard à Baselitz, Bibliothèque nationale de France, Paris,
2004 Salon Amarin, Bernard GANTNER invité d’honneur, Saint-Amarin,
2009 Biennale d’art contemporain de Charquemont, Bernard GANTNER invité d’honneur,
2011-2012 Figurations et transfigurations de Belfort, Musée des beaux-arts de Belfort,
2017 « La jeune peinture des années 50 » Musée Baron-Martin, Gray 70
PRIX ET DISTINCTIONS
1961 Prix de la Critique
1998 Chevalier de la Légion d’honneur
2015 Trophée Les Lions d’Or des ambassadeurs culturels de Belfort
MUSÉES
Musée des beaux-arts de Belfort
Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon.
Espace multimédia GANTNER, Bourgogne, lithographies et eaux-fortes.
Musée GANTNER, Lachapelle-sous-Chaux
Conseil général du Haut-Rhin, Colmar.
Musée départemental d’art ancien et contemporain, Épinal.
Chäteau de Val, Lanobre
Conseil général de la Moselle, Metz.
Hôtel de ville de Mulhouse.
Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France,
Musée de l’abbaye, Saint-Claude (Jura),
Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg,
Le musée GANTNER de Lachapelle-sous-Chaux est définitivement fermé.
La mort de Bernard Gantner, insatiable croqueur de paysages
Peintre, dessinateur et lithographe prolifique, Bernard Gantner s’est éteint samedi à l’âge de 89 ans à Belfort. De renommée mondiale, il a séduit de très nombreux amateurs alsaciens, sensibles à son art subtil et poétique.
« Je suis paysagiste. Je commence une toile par un dessin sur le motif, la voiture me permettant un travail régulier hors des difficultés du temps, neige, pluie, vent… Les saisons sont pour moi l’essentiel de ma peinture. » Bernard Gantner définissait ainsi son art. « On peut toujours dessiner debout, on peut dessiner dans des poses extraordinaires, avec un carnet de dessin qui se transporte plus facilement que tout un bagage de peintre » , poursuivait-il.
Né le 16 août 1928 à Belfort, il était d’origine alsacienne. Son grand-père, ayant opté pour la nationalité française au lendemain de l’annexion de 1870, avait quitté Illkirch-Graffenstaden pour travailler à Belfort comme contremaître dans la nouvelle usine qui allait devenir l’Alstom.
Son engouement pour le dessin se manifeste très tôt. Dès l’âge de dix ans, il émet le souhait de vouer sa vie à la peinture. Il découvre la technique avec Léon Delarbre, alors conservateur du Musée des beaux-arts de Belfort.
Marié avec Marlyse Kuhn, artiste peintre mulhousienne, il a trois fils. Il se remarie à deux reprises avec Marie-Helène Richard et Helaine Bourne, une Américaine à l’origine de la naissance de son parc animalier et arboré à Lachapelle-sous-Chaux.
Parfois naïves, ses premières œuvres dénotent de multiples influences. Passionné par sa ville natale et le terroir franc-comtois, il va jusqu’à se déguiser en cheminot pour croquer des vues, aujourd’hui très recherchées, de la gare de Belfort. Il tâte de la nature morte, mais on ne trouve presque jamais de personnage dans ses toiles.
En 1962, il remporte le prestigieux prix du dessin, ce qui le lance au niveau international. Le Figaro littéraire lui consacre un article. Au fil des années, il perfectionne une technique complexe.
À partir des années 1970, il expose de plus en plus dans le monde entier. « J’ai peint plus de 5000 œuvres. Je les ai presque toutes vendues à l’étranger : au Canada, aux États-Unis, au Japon… Je regrette parfois d’avoir laissé partir tout cela mais il fallait bien vivre » , expliquait-il à 83 ans.
Parution Journal l’Alsace – Par D.P. et T.B. – 05 juin 2018
France3 Bourgogne/Franche-Comté – Youtube 2018