Né en 1925 à Marseille. Vit et travaille dans la région lyonnaise.
Etudes aux Beaux-Arts de Lyon : enseignements de Jacques Laplace, Venance Curnier, Henri Vielly, Antoine Chartres, René Chancrin. Côtoie ceux qui seront ses amis de cimaise dont André Cottavoz.
EXPOSITIONS PARTICULIÈRES
1948 à 1950 Galerie des Jacobins, Lyon
1948 Exposition du groupe Sanziste (formé avec ses amis) à la Chapelle du Lycée Ampère à Lyon. Les critiques d’art Marius Mermillon et Georges Besson en disent le plus grand bien.
1951 à 1963 Galerie Folklore, Lyon
1953 à 1955 Galerie ART VIVANT, à Paris
1956 The Waddington Gallerys, Londres
1958 Expose à l’Hôtel de la Poste de Douvaine, Haute-Savoie avec Jacques Truphémus – Granges de Servette – Douvaine
1959 Sociétaire du Salon du Sud Est de Lyon
1959 à 1964 Galerie Nichido, Tokyo
1960 Galerie Ganzoni, Genève
1961 à 1983 Galerie Saint Georges, Lyon
1962 Exposition à Mulhouse
1965 Galerie Framond, Paris
1965 Depuis cette date, les Galeries Taménaga de Tokyo et d’Osaka défendent son œuvre
1967 Galerie Guiot, Paris
1969 Galerie des Lois, Toulouse
1969 à 1973 Galerie Au Temps Retrouvé, Grenoble
1969 – 1975 Professeur à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon
1970 Maison Diane de Poitiers, Montélimar
1971 Depuis cette date, la Galerie Taménaga, Paris défend son œuvre
1975 à 1980 Galerie Basse, Martigues
1977 Musée Paul Valéry, Sète – Rétrospective
1978 Galerie Malaval, Lyon – Musée de Melun – New York – Galerie Akka, Cap d’Agde
1979 Château de Saint Victor, Loire
1980 Galerie Marc Lacruz, Belleville sur Saône
1981 Galerie Influx, Marseille
1982 Galerie Ligne Roset Zurich – Genève. Exposition à Bâle
1983 Exposition au Luxembourg
1983 à 1985 Galerie Belle Fontaine, Lausanne
1983 à 1999 Galerie Le Sagittaire, Annecy
1984 Galerie du Vieux Chêne, Genève
1984 à 1987 Art France à Paris
1985 à 1987 Groupe Art France, Los Angeles
1986 à 1999 Galerie Lonchamp, Nice
1991 Décès de son fils Jean-Baptiste, peintre et enseignant
1993 Rétrospective de son œuvre au Château de Lacroix Laval avec une monographie
1995 Depuis cette date, réalise des peintures murales et monumentales à la demande du Conseil Général du Rhône – Eglise St Jacques des Arrêts dans le Haut Beaujolais
1999 Inauguration de la première partie de ses peintures murales. Depuis cette date, continue son œuvre avec la fresque du chemin de croix toujours dans cette église de St Jacques des Arrêts.
PRIX
1951 Prix à la Biennale de Menton
1953 Prix Fénéon
1955 Sélectionné au Prix Catherwood, Etats-Unis
1957 Grand Prix de la Ville de Marseille
1958 Sélectionné au Prix Greenfield, Etats-Unis
1959 Prix de la Jeune Peinture Méditerranéenne
1962 Prix Charles Morellet (Jeune Peinture)
1973 Prix St Jean-en-Royans (Fondation du Musée)
2003 Membre d’Honneur de l’Académie de Lyon
BIBLIOGRAPHIE
Ecole de Paris 1945 à 1965
Ciel et Sourire de France par Georges Besson
Fusaro par Georges Besson
Ecole de Paris par R. Nacenta
Fusaro par Jacques Rouré, 1980
Hommage à Fusaro par Kônosuke Hino, Tokyo, 1986
Fusaro par Paule Wilsnef, 1987
Fusaro ou la Chorégraphie de l’Instant par Jean Carrière, 1990
Le réel du Mensonge par Jacques Rouré, 1993
Fusaro par Michel Del Castillo
Dictionnaire de L’Ecole de Marseille
Correspondances par Jacques Rouré
Ecole Lyonnaise par M. Vincent
Fusaro par Jean Rémy
Correspondances avec Bernard Gouttenoire
Pastels et textes par Bernard Gouttenoire, 1992
Hommage à Jean Fusaro par Pierre Nore, 1993
Le Dictionnaire des Peintres par Lydia Harambourg, Edition Ides & Calendes, 1993
Figure dans le Dictionnaire des Peintres et Sculpteurs à Lyon aux XIXème et XXème siècles de Bernard Gouttenoire – Edition La Taillanderie, 2000
FUSARO, La Croisée des Chemins, Editeur Jacky-Cécile Fusaro, 2007
COLLECTIONS
Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Musée Paul Dini, Villefranche sur Saône
Conservatoire d’Art et d’Histoire, Annecy
Musées d’Alès, Avignon, Bagnols sur Cèze, Besançon, Béziers, Nice, St Jean-en-Royans, Sète
Musées de Nagoya et Yamagata, Japon
Musée de Fourvière, Musée St Pierre à Lyon
A illustré nombre de livres, revues. Notamment, illustrations des œuvres de L’Honnête Homme, Texte de Colette
A réalisé une mosaïque au Lycée de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie.
Par la Galerie ART VIVANT, il a débuté à Paris en 1953, puis était au Japon à la Galerie Nichido, représentée par son gendre, Monsieur Taménaga et dès 1965, signe un contrat d’exclusivité avec la nouvelle Galerie Taménaga, contrat toujours en vigueur.
En permanence, Galerie Taménaga, Paris – Tokyo – Osaka – New York
MUSÉES
Musées d’Annecy, Paris, Nice, Avignon, Besançon, Bagnols-sur-Cèze, St-Etienne, Sète, Alès, Yamagata, Nagoya, St-Pierre (Lyon), St-Jean-en-Royans, Beziers.
A réalisé une mosaïque au Lycée de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)
A illustré nombre de livres et revues.
Figure dans le Dictionnaire des Peintres et Sculpteurs à Lyon aux XIX° et XX° siècles, de Bernard Gouttenoire (Editions La Taillanderie)
Dans un bouquet de fleurs, dans un paysage amoureusement rendu, tout le secret de l’univers est contenu voilà ce que Fusaro, comme tous les vrais artistes, sent et comprend. Car un tableau c’est d’abord un état d’âme. Une femme penchée, assise sur une chaise: c’est la banalité même. Mais quand c’est Rembrandt qui la fixe, elle devient sultane de Byzance, auréolée d’ors qui la rendent irréelle. Toute la magie de la peinture tient dans ce regard qui transfigure et qui transcende.
Venise: est-il plus vaste lieu-commun de la sensibilité occidentale, depuis des siècles? Chaque artiste se fait sa Venise, de mort et de crépuscule, de sensualité et de déchéance extatique, de fête ou de mélancolie. Je m’en suis bâtie une, moi aussi, qui est la confluence de mille rêves où Thomas Mann et le Tintoret se rejoignent. Or Fusaro m’a contraint de découvrir une Venise neuve, la sienne, plus sauvage, déchainée, bacchique, laquelle vit désormais dans ma mémoire.
Ainsi son regard a-t-il ouvert le mien, ajoutant une perspective à toutes celles qui élargissent ma sensibilité. Et voilà le plus profond mystère de la peinture, quand elle se contente d’être elle-même, sans s’encombrer de vaine littérature: elle nous rend voyants, éclairant la réalité d’une lumière ineffable. N’est-ce pas Monet que je regarde sur la Seine, quand le crépuscule y miroite en reflets éclatés? Et Cézanne dans l’architecture stricte de la Sainte-Victoire? Je verrai désormais la Venise de Fusaro, chaque fois que le soleil embrasera la cité des Doges, y étalant des écharpes sanglantes.
Et qui m’eût dit que Lyon, la cité des soyeux, la ville austère et bourgeoise, pouvait devenir ce songe fantastique, presque transparent, comme un écho des nuits blanches de romanciers russes? Elle l’est pourtant, puisque Jean Fusaro m’oblige à la voir ainsi, jetée hors du réel, évanescente et figée de froide mélancolie. Découvrir Fusaro, c’est donc découvrir, par-delà le métier consciencieux de l’artisan, le magicien qui magnifie le monde et qui le transfigure. Est-il plus belle définition de l’artiste?
Michel del Castillo