Jacqueline Verdini nait à Menton dans la maison familiale de la vallée du Fossan, le 17 janvier 1923. Celle qui va signer sa création artistique au nom de Verdini est une élève d’André Lhote. A Paris, elle fréquente l’académie Jullian puis celle de la Grande Chaumière. Très vite sa notoriété lui ouvre les portes de la Biennale internationale de peinture de Menton, elle y participera de 1951 à 1972. De prestigieuses galeries et salles d’expositions parisiennes, italiennes, suisses, hollandaises et américaines présenteront ses œuvres. Sa peinture s’attache à transcrire l’âme du pays mentonnais, il en est de même pour son approche de la céramique artistique. De grands décors place des Logettes, théâtre du Lavoir, rue du Vieux Château témoignent de l’histoire événementielle de la ville. Dans le même esprit, elle va immortaliser des personnages mentonnais de son enfance à travers ses santons. En 1964, Jacqueline Verdini crée l’école municipale de céramique de Menton puis préside le Groupe d’Echanges Artistiques (G.E.A) association qui préfigurera l’actuelle école municipale d’arts plastiques. Son attachement à sa ville natale se retrouve aussi dans ses publications illustrées : Les Sgarrons, Les marrons sculptés et animés. Enfin, impliquée dans la vie de la cité, elle sera de 1989 à 1995, adjoint au maire de Menton chargée de la Culture. Elle décède le 20 janvier 2019 à Menton.
PRIX
1951 Mention Jeune Peinture Méditerranéenne, Nice
1955 Encouragement Artistique, Biennale de Menton, Ministère Education Nationale
1957 Ilème Grand Prix du portrait Deauville
1957 Rose d’Argent Exposition internationale, Riviera Italienne
1967 Médaille avec diplôme, Exposition Internationale Biennale d’Ancone (Italie)
EXPOSITIONS DEPUIS 1953
France, Italie, Hollande, Canada, Suisse, USA, Deauville, Menton, Nice, Cannes,
Clermont Ferrand, Lyon, Montauban, Granges de Servette (Douvaine, Haute-Savoie), Baden-Baden, Dinan, Villefranche sur Saône, Galerie Raspail à Paris, Galerie Benezit, Paris (Bd Haussmann et Rue de Seine).
1957 Galerie Benezit à Paris
1975 New York, San Francisco, Santa Fé
1975 Palais de l’Europe à Menton
1978 Tivolli Gallery, Salt Lake City. Utah
1974-1979 Galerie Basilisk, Morges Suisse
1980 Centre d’Animation et Diffusion Artistique, Annecy
1980 « 25 ans de peinture » Musée des Granges de Servette
1981 Galerie Art et Artisanat, Principauté de Monaco
1985 Galerie du Vieux Villeneuve, Suisse
1998 Musée du Château de Dinan
2004 Palais de l’Europe, Menton
MUSEES
Musée du Bastion St André – Remparts d’Antibes – 1976
Musée du Palais Carnolés – Menton – 1996
Musée Denon, Villefranche sur Saône – 1997
Musée du Château – Dinan – 1998
SALONS
Salon Comparaison
Salon des Femmes Peintres
Premio Marzotto
Biennale d’Ancona (Italie)
Biennale de Menton de 1951 à 1972
Salon d’Automne, Paris
Salon Musée Ingres, Montauban
OEUVRES GRAPHIQUES
Lithographies sérigraphies.
Ville de Menton, guide illustré, carte historique, affiches,
Dessins au trait pour les soirées musicales de La Napoule, St Tropez, Cervo (Italie)
et Festival de Musique de Menton.
CERAMIQUES
De 1963 à 1966, totalise 90 ml de fresques à l’émail.
1968 Décoration d’une place publique dans le Vieux Menton, ‘Les Logettes’
1973 Décoration 18 m2 pour la Guadeloupe
1980 Avec l’Ecole Municipale de Céramique, 17 M2~ Halles de Menton
De 1989 à 1992, nombreux décors, hôtels particuliers
ACQUISITIONS
Etat Français: Le Bol d’Or (gouache) – Le Petit Paysan (Huile 40 F)
Ville de Bergen, Hollande: La Maison Rose (Gouache)
Ville de Menton: L’Annonciade (Huile 15 P), Manifestation (Huile 30 P)
Ville de Baden-Baden, Allemagne: Joueur de boules
Granges de Servette : Le Cirque (huile)
Œuvres aux Musées Denon, Villefranche/Saône, au Musée du Château à Dinan, au Musée du Palais Carnolés, Menton, au Palais de l’Europe, Menton.
« Je continue à travailler surtout les crayons gras. Je n’ai pas fini de découvrir l’ETRE HUMAIN ET LA NATURE MORTE PAS MORTE ! ! ! qui m’intéressent toujours plus que le paysage’ »J. Verdini, Juillet 2003
HOMMAGE A Jacqueline VERDINI
S’il y a bien un lieu où l’esprit de Jacqueline Verdini devait résider pour l’éternité, c’est sur la place des Logettes, à l’entrée de la vieille ville et de l’atelier du GEA (Groupe d’Échanges artistiques du Mentonnais) qu’elle a créé il y a quarante ans. Un petit lieu circulaire et convivial où il est agréable de s’installer sur le banc en pierres, à l’ombre d’un olivier centenaire avec vue sur la mer… Et de l’autre côté, le va-et-vient incessant des gens qui s’engouffrent dans la rue Longue ou qui la descendent… Des éléments du paysage local que Jacqueline Verdini aura sans doute contemplés toute sa vie depuis cette placette, entre deux séances de peinture ou de céramique…
Disparue en janvier dernier à l’âge de 96 ans, cette grande dame mentonnaise, artiste peintre, céramiste et adjointe à la Culture de 1989 à 1995, a reçu hier matin un bel hommage posthume en présence de sa petite-nièce Marie-France Cat et du maire de Menton, Jean-Claude Guibal, qui a dévoilé une plaque souvenir en mosaïque à son nom.
Une ambassadrice de l’identité mentonnaise
« Nous sommes là aujourd’hui pour témoigner des nombreuses actions dans le domaine des arts réalisées par notre amie Jacqueline Verdini, cette artiste mentonnaise authentique, fondatrice du GEA en 1979 » a annoncé Françoise Grosjean, présidente de l’association, devant un public venu très nombreux, composé pour la majorité de Mentonnais attachés à la mémoire de cette artiste, qui s’est éteinte à la Maison russe. Son œuvre est importante, lumineuse, centrée sur la nature et l’humain. Et l’héritage culturel qu’elle a laissé à sa ville est immense : outre la création du GEA, elle est à l’origine de l’école de céramiques, des ateliers du Jonquier (ancêtres de l’École municipale d’arts plastiques)… Puis une fois élue, elle a donné à Menton ses plus belles structures culturelles et artistiques, parmi lesquelles le théâtre du Lavoir, le jardin de sculptures du palais de Carnolès, etc.
Très émue, Marie-France Cat a rendu hommage à sa grand-tante, une « artiste éclectique, représentante forcenée du patrimoine local pour lequel elle s’est engagée grâce à ses convictions… Elle était une ambassadrice de l’identité mentonnaise… et une artiste libre, elle avait d’ailleurs accédé à l’école des Beaux-arts de Paris en candidat libre ! »
« Elle était même une créature particulière » ajoute le maire, faisant sourire l’assemblée, qui acquiesce, reconnaissant là le caractère bien trempé de Jacqueline. Retenant d’elle sa « générosité, sa sensibilité, sa bienveillance et sa spontanéité, mais aussi son franc-parler » ; « Elle avait toujours une manière artistique de vivre dans le Fossan, le quartier qui l’a vue naître… Elle était un poème à elle toute seule, et pas qu’en prose, parfois en lettres de sang et de décibels aigus ! »
Est inscrite au Bénézit et au Larousse des cotations Drouot.
Site de Jacqueline Verdini : http://ndamon.chez.com