Amanda SPENCER COOKE

Née en Grande-Bretagne en 1943. Vit dans le Sud de la France.

Formation : autodidacte
Perfectionnement professionnel à l’Ecole des Arts Décoratifs de Genève – céramique, dessin – Favre / Nagasawa / Saini
Gravure:  perfectionnement au Centre de Gravure Contemporaine de Genève
Raku* : Kaufmann / Barde

Expositions en Suisse, Grande Bretagne, Allemagne et en France.

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*Le raku ( japonais : rakuyaki ) est le résultat d’une technique d’émaillage d’origine coréenne qui s’est développée dans le Japon du XVIe siècle. Il est lié essentiellement à la fabrication de bols pour la cérémonie du thé. On utilise un grès chamotté plus solide car les pièces doivent résister à de forts écarts de température.
Technique du raku
La technique du raku est un procédé de cuisson. Les pièces incandescentes peuvent être enfumées, trempées dans l’eau, brûlées ou laissées à l’air libre. Elles subissent un choc thermique important et, dans tous les cas, expriment sous ces contraintes l’histoire de la terre, du feu et de l’eau.
Cette technique de fabrication en cuisson rapide, renvoyant à des notions de joie, d’aisance et de bonheur, fut découverte en Corée puis développée au Japon dans le milieu du XVIe siècle. Le mot raku vient d’un idéogramme gravé sur un sceau d’or qui fût offert en 1598 par Taiko, maître servant de la cérémonie du thé, au Coréen Chôjirô RAKU.
L’implication des potiers dans le raku fait souvent écho à sa philosophie, à ses racines et à son sens culturel.
La multitude des paramètres mis en jeu permet d’obtenir des résultats variant à l’infini, ce qui confère à la pièce, entièrement réalisée manuellement, la qualité d’objet unique.
Le raku est synonyme de cuisson basse température, les pièces émaillées sorties d’un four à environ 1000°C sont rapidement recouvertes de matières inflammables naturelles comme de la sciure de bois compactée afin d’en empêcher la combustion en limitant l’apport d’oxygène au contact de l’émail en fusion. Cette phase est la réaction d’oxydo-réduction au cours de laquelle apparaissent les couleurs plus ou moins métallisées, les craquelures ainsi que l’effet d’enfumage de la terre laissée brute qui forment les principales caractéristiques de ce type de céramique.
Après refroidissement les pièces sont nettoyées avec un produit abrasif pour enlever tous les résidus de suie et de cendre.

En raku, les pièces peuvent être enfournées à froid mais le plus souvent le four est préchauffé et l’enfournement est fait à chaud. La cuisson est menée à un rythme rapide avec atteinte de la température finale dans un cycle court de 15 à 20 minutes (Certaines cuissons raku peuvent durer plusieurs heures selon les types de pièces et leurs exigences de cuisson). Les fours à raku sont généralement petits et surpuissants. Ils ont, pour la plupart, une simple ouverture sur le haut de l’enceinte de cuisson couverte par un morceau de plaque réfractaire.
Les pièces raku sont le plus souvent cuites dans un type de four plus ou moins conventionnel connu et exploité pour la cuisson des glaçures. Les autres sont des formes de cuisson primitive (simple trou ou fosse dans le sol) où les températures atteintes sont généralement plus basses et où les glaçures ne sont pas couramment utilisées.