Fritz STAGER

 

 

1942 Commence à peindre et développe les principes de l’Ecole de Barthélémy Menn
1950 Fonde la revue Gravia
1954 Enseigne la théorie du Bauhaus

Né en Suisse en 1917 à Mitlodi près de Glaris, il a grandi à Flums dont il garda en souvenir les masques de Carnaval. Suite à la « mobilisation » il découvrit Bâle coiffa les bourgeoises et visita les musées. Ce fut une période charnière pour lui il se mit à peindre.En 1942 il voulut partir pour Paris et s’arrêta à Genève.

Il fut coiffeur du quartier de la Servette à Genève, mais toujours artiste, il partait peindre en vélo ou en bus ; seul ou avec des copains, et développe les principes de l’Ecole de Barthélémy Menn, Ses peintures­ présentent une synthèse entre le figuratif et le non-figuratif : un lyrisme construit.

Il habitait au-dessus de sa boutique, où il amassait d’innombrables collections : violons crucifix, flutes, gravures, peintures, meubles, il se disait « collectionneur de collections » Il y peignait, dessinait, gravait, bricolait, jouait sur son piano à queue, ses accordéons, ses flûtes, composait, écrivait des histoires….

Il excellait aussi dans la gravure, et fonde la revue Gravia en 1950, revue qui parait au printemps de chaque année, se compose d’une collection de gravures sur lino ou sur bois, et représente un échange amical d’œuvres gravées entre artistes. Chaque gravure est signée au crayon et le tirage est limité au nombre de participants. 17 exemplaires de la revue seront publiés de 1950 à 1967.

 Il était un bon connaisseur du Bauhaus, et dès 1954 des dizaines de personnes suivirent son enseignement sur la théorie du Bauhaus, des cours pratiques et théoriques jusque dans sa cuisine.

En revoyant des masques en bois peints de Flums lors d’une exposition à Martigny, il décide en 1965 de perpétuer la sculpture traditionnelle des masques de carnaval. Il les réinvente. Sa recette ; un bloc de tilleul, beaucoup de passion et 30 heures de travail…Il a façonné 94 masques des traditionnels et d’autres revisités avec une verve surréaliste tous patinés avec une patience infinie, peints dans les tons en usage, vert, ocre, aux joues rebondies, plutôt bonhommes, car à Flums, les masques jettent un charme sur les démons de l’hiver.

EXPOSITIONS

1954    Exposition itinérante ­ Genève ­ Winterthur ­ Bienne organisée par la société suisse des beaux-arts

1956    Exposition nationale ­ Bâle

1958    Groupe G8, Musée Rath ­ Genève

1962    usée de Glaris

1968    Granges de Servette (masques de Flums)

1982    Galerie de l’Hôtel de Ville ­ Genève

1983    Maison des Arts ­ Thonon

1989    Galerie Niklaus Knöll – Bâle

Plusieurs expositions collectives avec la Société des Beaux-Arts (SBA) et la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses (SPSAS).

1981    Présentation du spectacle « Art et vie des masques de Flums » au musée d’ethnographie de Genève

1985    Emission à la Télévision romande, les visiteurs du soir « Fritz Stâger « 

1989    Livre sur les masques de Flums « Trop d âmes en bois »  Editions Heuwinkel –

 

Fou du patrimoine de sa région, il décide en 1965 de perpétuer la sculpture traditionnelle des masques de carnaval.
Influencé par le surréalisme, il les réinvente, crée les siens, tout en restant fidèle à l’esprit qui trouve son origine à l’aube du XIX° siècle.
Ses passages fulgurants au Musée d’ethnographie de Genève, puis à la Télévision romande, parlent éloquemment pour lui.
Ce qu’il convient de souligner ici , c’est sa culture picturale. C’est elle d’ailleurs qui lui a permis de sculpter ses masques avec une telle finesse d’expression. On le sent d’ailleurs tout de suite : les masques de Fritz Stäger sont davantage que des masques.
Ses peintures – exposées elles aussi, ne l’oublions pas ­ présentent une synthèse entre le figuratif et le non-figuratif : un lyrisme construit.

Galerie « Connaître », mai 1985